La voix féminine… Je constate avec étonnement combien il nous est difficile d’entendre le féminin et combien d’efforts cela nous demande pour accepter même de l’écouter. Nous avons une sorte de réflexe qui nous pousse à nous référer immédiatement au point de vue préconçu et bloquer ainsi les activités du cerveau plus développés. Actuellement « l’être rationnel », le côté masculin, supprime le côté féminin.

Pour entendre le coté féminin, il est nécessaire d’accepter que tout ne soit pas que personnel : même si moi, je ne me pose pas les questions existentielles sur le féminin/masculin, l’existence de notre meute humaine dépend de ces questions. 

Le cerveau n’a pas de genre mais notre passé,  l’histoire de l’homme et l’histoire de la femme – nos anciennes conditions où chacun avait son rôle bien définit – a construit en nous un réflexe de discrimination : notre histoire a laissé une scission dans notre perception . Mais au lieu de rester dans la condition du passé, nous pouvons nous questionner sur la façon de créer un équilibre et un dialogue à partir de ces oppositions existentielles ?

Je vous propose d’écrire vos expériences au sujet du féminin  : bien entendu il ne s’agit pas ici « des histoires des femmes », mais plutôt de la voix féminine qui doit se distinguer de la voix masculine pour intensifier sa force afin d’équilibrer et compléter notre perception purement masculine et patriarcale. 

Pour créer un autre avenir ,  comment comprendre le féminin autrement que par le genre ? 

Au lieu de se définir par le sexe , je propose ici de laisser ses préférences sexuelles libres et fluctuantes et de distinguer la voix féminine par les fonctions cérébrales ( le choix individuel ).  

Cette série d’écrits est une recherche des descriptions d’une expérience qui, par votre conviction, dessine une autre façon de voir : elle propose une plate-forme pour la voix féminine, avec le but, qu’à travers des expressions singulières, cette autre voix soit entendue. 

C’est quoi alors le féminin ?  J’écris ce texte sous le mistral qui me fait penser à la  manière dont nos anciens textes dessinaient le féminin : une figure féminine symbolisait l’inconscience collective.  Dans ces textes la figure féminine était décrite comme celle « qui s’avance dans l’ouragan du vent du sud », ou encore  « la Sagesse du Midi qui crie dehors » : comme on connait bien ce crie !  Le féminin cherche à embarquer et soulever  ! 

C’est par l’union de ces deux voix que toutes les exigences de la science peuvent définir l’être humain dans sa capacité à se remettre en question face au Savoir.

Le féminin est une activité cérébral pour créer les liens ; un type de cerveau qui sait se lier et ainsi reconnaitre le choix entre les instincts primaires et l’action humaine.

Plus concrètement, comment faire pour entendre la voix féminine ? Une exemple : quand je vis un événement qui apparait dans un premier temps difficile ou douloureux,  je m’assois et je cherche à comprendre à quoi cet événement est lié. Et pour que ma vision sur cette situation puisse s’étendre, et le féminin me soulever, je travaille avec le relâchement mental.  Et c’est seulement quand la voix féminine m’embarque que je peux vivre autre chose que les instincts primaires de survie. 

Mais comment vous vivez le féminin de votre côté ?

Voir aussi : les femmes et la sciences.